Le 14 janvier 2012
L’AFFAIRE GODARD, L’INDICIBLE :
Allons plus avant dans cette affaire.
Je vous rappelle mon précédent article, concernant cette affaire: cliquez sur le lien, merci:
DOCTEUR MARIE HELENE GROUSSAC, MICHEL LANGINIEUX,
Suite à mon texte du 09 janvier 2012, certains se sont précipités sur la liste des
membres du gouvernement au moment des faits, donc fin 1999. Je viens de le faire aussi.
Je précise que je suis apolitique, donc libre.
Autant dans le livre « l’assassinat du docteur Godard, enquête » que dans l’émission de TV
2, ce dimanche 8 janvier 2012 au soir, il est fait état d’un incident diplomatique, dont le
sujet fut l’intervention d’Interpol en Grande-Bretagne. Cela signifie que certains ministres
étaient au courant de cette affaire des deux côtés de la Manche. Considérons d’abord le côté
anglo-saxon : Interpol a été arrêté en Ecosse.
Il existe un gouvernement central à Londres mais il existe aussi un gouvernement écossais. En 1999, à la tête de ce gouvernement, Alex Salmond et Peter Housden. Il existe une représentation écossaise de ce gouvernement dans le gouvernement de Grande-Bretagne. Il s’agit du « secretary of State of Scotland » et le
« ministry of State of Scotland ». Eux aussi furent informés, il s’agissait de Donald Dewar
(1997-2007) et de John Reid (1999-2001). Incident diplomatique, cela signifie que le
gouvernement écossais et le gouvernement central londonien étaient sur cette affaire.
Ce dernier était dirigé par Tony Blair avec, pour Ministre des affaires étrangères (Foreign
Office), Robert Cook, assisté de John Maples (du 15 juin 1999 au 02 février 2000) et Francis
Maude en charge, dans ce ministère, des services de l’ombre (shadow foreign secretary, c’est-
à-dire de services secrets) et pour Ministre de la Justice, le « Lord Chancellor », Lord Irvine
of Lairy. En dehors de ces ministres, l’ambassadeur de France à Londres, les attachés
militaires d’ambassade française, les consuls français en Ecosse (principal et adjoint, sièges à
Edimbourg et Glasgow) ont dû ou pu être informés. Il s’agit pour l’ambassadeur de M. Daniel
Richard (1998-2002), pour la Consule générale de Anita Limido (nommée le 24 avril 1998) et
de Hervé Bouchet pour le consul adjoint. Les services secrets anglais étaient forcément au
courant.
Côté français : il s’agissait du gouvernement de cohabitation dirigé par Lionel Jospin,
avec pour Ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement (qui se présente aux élections
présidentielles), pour Ministre des affaires étrangères Hubert Védrine ( un chiraquien pur
sucre), pour Ministre des affaires européennes Pierre Moscovici attaché aux affaires
étrangères et pour Ministre de la Justice, la Garde des Sceaux de l’époque était Elisabeth
Guigou, suivie ensuite par Marylise Lebranchu. Le président de la République et son
secrétaire d’état étaient forcément au courant, dont Jacques Chirac et Dominique de Villepin.
La DGSE était aussi au courant de l’affaire. Elle était dirigée, de juin 1993 jusqu’au 19
décembre 1999, par un ancien préfet, Jacques Dewatre. A partir du 15 mars 2000, il est
nommé ambassadeur en Ethiopie (éloigné parce qu’il en savait trop?). A partir de cette date,
ce fut Jean-Claude Cousseran qui dirigea la DGSE. Piere-Jacques Costedoat était secrétaire
général de la Défense Nationale. Il fut aussi directeur des opérations à la DGSE (c’est-à-dire
du service Action). Le service Action est basé à la caserne Quélern, sur la presqu’île Quélern
près de Crozon et de l’Ile Longue, la base des sous-marins nucléaires français : logique il faut
surveiller les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins. Bien entendu, il y a un petit
aérodrome militaire, il est situé plus à l’est, près de l’Ecole Militaire de Lanvéoc-Poulmic et
porte aussi ce nom. Il me semble curieux que, dans ce gouvernement de cohabitation, les
affaires étrangères restaient sous la coupe d’un chiraquien : est-ce un signe ?
Voilà à peu près reconstitué le monde dans lequel le microcosme impliqué dans l’assassinat
de la famille Godard évoluait.
L’émission de TV2, ce dimanche 08 janvier 2012, était menée par deux présentateurs en
tandem, l’un Jean-Marc Bloch se présentait comme ancien enquêteur, pour lequel cette affaire
Godard n’a plus aucun secret. Je suis donc allée vérifier sur Internet et là, de découvrir qu’il
est contrôleur général honoraire de la Police Nationale et qu’il présente, certes l’émission
« Non élucidé », mais aussi qu’il dirige la société JMB consultant, portant les initiales de son
nom. Nombre de policiers et de gendarmes quittent, depuis des années, leur profession pour
devenir des privés. A lire, le livre de l’un d’entres eux, « Allez-y, on vous couvre ! ». On y
découvre que l’Etat leur demande parfois de flirter avec les limites de la légalité, là où cet état
ne devrait pas le faire : une sous-traitance en quelque sorte. Pas étonnant que le corruption
gangrène le pays depuis des années, amenant une prochaine fin sociétale. Curieusement, je
n’ai pas trouvé qu’il exerçait en Bretagne mais au SRPJ de Versailles.
L’autre présentateur est le fils de l’ancien présentateur surnommé PPDA mais aussi le neveu
de Olivier Poivre d’Arvor, le petit frère qui était en charge de la culture à l’ambassade de
France à Londres jusqu’en février 1999. Il était rentré en France, lors des faits, pour diriger
l’AFAA (association française d’action artistique). Ensuite, il dirigea France Culture,
association ayant remplacé l’AFAA. Il a été aussi diplomate, sans avoir eu le parcours
initiatique normal de cette profession : une sorte de parachuté.
Toujours grâce à Internet, j’ai appris sa proximité avec son ancien ministre de tutelle : Hubert
Védrine, qui était aux affaires étrangères en 1999. Ce dernier est actuellement employé de
France Culture : un renvoi d’ascenseur mutuel. Explorons encore. A l’époque, le Secrétaire
d’Etat du Président Chirac était Dominique de Villepin mais, juste avant lui, c’était Hubert
Védrine ! Il apparaît que certains aspects de la Culture sont sous la coupe de chiraquiens. On
est en droit maintenant de se poser des questions sur la présentation télévisuelle de l’affaire
Godard, au cours de l’émission « non élucidé » ! Quant à Dominique de Villepin, il devint
ministre de l’Intérieur sous le gouvernement Raffarin : n’est pas là le ministère que tient sous
sa coupe la police et les gendarmes, non pas pour leur carrière mais pour leur fonction ?
N’est-ce pas là un poste idéal pour contrôler les enquêtes sur l’affaire Godard ? N’y a t-il pas
là une toile tissée de manière à ce que rien ne puisse filtrer un jour ?
En résumé, il semble que le microcosme chiraquien toujours au pouvoir malgré la
cohabitation, en 1999, devait être très renseigné sur cette sombre affaire … M’est avis
qu’un esprit pervers a pu, en outre, utiliser cette cohabitation pour noircir les
adversaires, tous les coups bas sont permis dans notre charmante république !
Maintenant, revenons à l’affaire elle-même. Une des clés majeures de l’affaire se trouve
dans la commune de Thurso, du fait de son aérodrome militaire dans un site militaire
protégé par les services secrets anglais.
Si Yves Godard et sa fille Camille ont embarqué depuis Thurso vers la France, ce fut en
avion, c’est logique. Or, le petit aérodrome situé à l’ouest de Thurso jouxte une base de
construction de sous-marins nucléaires et une central nucléaire : il ne peut être que militaire. Il
s’appelle Lower Dounreay . Vu le complexe, il est surveillé par l’armée et les services secrets.
La logique veut que ce soit, dans un tel site sensible, des « confrères » de ces messieurs qui
aient pris en charge Yves et sa fille. Les deux services secrets militaires, anglais et français,
étaient partie prenante dans cette affaire de transfert très discret qui suivit le blocage de
l’enquête d’Interpol.
Les deux ministres de l’armée étaient donc au courant, donc Alain Richard en France (un nom
similaire à celui de l’ambassadeur, un hasard ?); au niveau de la « komandantur » tacticienne,
Jacques Dewatre et Piere-Jacques Costedoat. Bref, rien ne transpira de cette affaire,
initialement française, devenue internationale. Rien que cela, c’est très, très suspect : Yves
Godard n’était pas Carlos ! Cela l’est d’autant plus que les tabloïds anglais avaient fait état de
la disparition de la famille, du sang de Marie-France dans la maison laissant augurer d’un
crime. Ce sont ces journaux qui avaient fait découvrir à Yves et ses enfants ce qu’il était
advenu de son épouse … peu de temps avant qu’il devinrent eux-mêmes prisonniers. Que les
journaux anglais aient relayé cette affaire française était la conséquence du dépôt du bateau de
survie sur leur côte, avec des modifications grossières et illogiques, opérées dans un but
précis. Ce dépôt d’un bateau trafiqué n’implique-t-il pas déjà une certaine coopération entre
certains services militaires anglais et français ? Dans ce cas, il s’est agit d’un piège organisé
sur le sol britannique, avec l’accord, au minium, des deux services secrets militaires, anglais
et français.
Supposons que ce ne fut pas le cas, la logique aurait voulu qu’Interpol ne fut pas stoppé net,
que les journalistes anglais ait répercuté l’arrestation du présumé assassin de sa femme. Or,
rien, rien ne filtra : bizarre, non ? Cela ne colle pas. Alors ? Il y a eu une raison grave, voire
très, très grave pour que ce père et ses enfants aient été l’objet d’un tel traitement et que les
tentatives pour étouffer cette affaire continuent, avec l’insistance que l’on sait, depuis plus de
12 ans. Vu les découvertes de ces dernières années sur la corruption ambiante et les
« mallettes de la République », il me semble que cela ne peut être qu’une histoire de fric, une
de plus. Mais comment ? Yves Godard était un pilier régional du CDCA. Ce syndicat avait
installé un système de couverture sociale et maladie dans des paradis fiscaux, de manière à
s’opposer aux gabelles de la République. Il est illogique, a priori, que la Grande-Bretagne ait
coopéré pour cette raison : en effet, il y a des zones de type paradis fiscaux dans ce pays
(Jersey, Man , Irlande du Nord, etc.). Ce qui peut l’être beaucoup moins ressort de l’affaire
Clearstream. A cette époque, seul Denis Robert et quelques rares personnes commençaient à
s’apercevoir que Clearstream était le nœud d’un problème international de corruption et de
blanchiment d’argent sale. Lorsque Yves Godard partit dans des conditions qui ont été
largement décrites, il ignorait probablement les luttes intestines au sommet du CDCA entre
deux clans ou, du moins, il en ignorait les dessous. Or, l’utilisation des montages du CDCA
pouvait, en cas de guerre au sommet, faire découvrir des éléments de Clearstream qui
devaient restés secrets : risque de dévoiler plus vite le lièvre levé par Denis Robert ? De plus,
Clearstream semblait être une clé des trafics financiers de certains lobbies industriels, comme
celui de l’armement. Ne fallait-il pas protéger ce système opaque en le réservant à certains ?
En éliminant ceux qui voulaient l’utiliser pour des individus lambda ? De fait, le livre
« L’Assassinat du docteur Godard » est très clair : des personnes très impliquées dans la
direction du CDCA ont été assassinées. Godard était médecin et ne vivait pas du tout sur le
train de vie de ces personnes : là quelque chose ne colle pas. Il était médecin : une raison
supplémentaire, voire deux ? Il était médecin dissident, ce qui pouvait conduire à en faire un
exemple dissuasif pour les confrères qui auraient voulu l’imiter. Cette raison ne suffit pas, car
les fournées présentées devant l’ordre des médecins sont, en elles-mêmes, efficaces : la
preuve, le « burn-out » et les suicides élevés dans cette profession depuis près de dix ans
maintenant. Alors ? Dans ce même livre, le nombre indiqué de médecins ayant rejoint
rapidement le CDCA avant cette affaire est un indicateur d’une situation devenue invivable
pour une majorité. La raison ? L’excès des charges. N’est-ce pas là qu’il faut fouiller pour
avoir les véritables raisons de ce massacre familial et des méthodes employées ?
Au cours de mes pérégrinations visant à « déshabiller Marianne », j’ai sondé de multiples
affaires de corruption, de dérive de la justice, j’ai pu constaté que certaines affaires avaient, en
commun, pour raison, des financements occultes, politiques et individuels associés. Alors, est-
ce que le fait de refaire un système de couverture sociale et médicale de novo ne dérangeait
pas des circuits occultes constitués à partir des systèmes existants? Ne serait-ce pas là la
véritable raison du ciblage sur Yves Godard ?
Si tel est le cas, le prix à payer, c’est l’effondrement de la profession et la carence en
médecins qui va devenir abyssale dans peu de temps.
Cependant, il me semble qu’il y a encore quelque chose. Il y a dans les « petits cailloux » si
nombreux disposés savamment, dans des détails, dans le massacre de cette famille, une telle
perversité que Machiavel me semble être un enfant de chœur à côté de l’intelligence malsaine
qui a conçu ce programme. Un boulot pour des « profilers ».
Supposons tout de même que Yves ait été ramené en France d’aérodrome militaire à
aérodrome militaire, par un avion, lui aussi militaire, pour une simple raison pratique. Il suffit
de comparer cela à la surmédiatisation lors de la mainmise sur Carlos pour comprendre qu’il y
a un « hic ». Il aurait dû alors être emprisonné, il aurait dû être présenté devant un juge, mis
en examen pour suspicion d’assassinat de sa femme. Les deux enfants auraient dû gagner le
sol français (et non un seul ou plutôt une), ils auraient dû être placés en institution avant d’être
remis aux grands-parents, par exemple. On n’aurait pas dû retrouver leurs ossements en pièces
détachées entre deux eaux marines. Or, rien de tout cela : illogique !
Cela n’est pas le sort attendu dans une affaire où un quidam « aurait pété les plombs » et tué
son épouse sous la colère, avant de fuir à l’étranger. Il aurait dû être présenté devant la justice.
Donc, le prétendu tableau de l’assassin tuant de manière préméditée ou sous le coup de la
colère est un montage, une de ces « saloperies » dont la France est capable ou plutôt dont
certains sont capables en utilisant le système étatique français! Cela signifie, du même coup,
que les organisateurs de ce curieux et discret rapatriement, avant de les envoyer ad patres,
sont aussi les auteurs de la mise à mort de Marie-France, de l’escamotage de son corps : nous
avons vu depuis 12 ans, qu’en matière d’escamotage, ils savent faire !
La question qui vient immédiatement à l’esprit est la suivante. Yves a-t-il reçu des menaces
de mort ? Dans ce cas, ses manœuvres bizarres prennent tout leur sens, y compris le fait de
masquer son départ et de faire en sorte que sa femme le rejoigne, séparément pour ne pas
donner l’éveil. Idem pour son comportement lorsque les douaniers accostèrent son bateau.
La description par l’ancien flic me rappelle l’histoire de l’interrogatoire de Dominici.
Supposons que vous soyez en fuite et craignant pour votre vie et que, malencontreusement,
les douaniers arrivent. Sont-ils de vrais douaniers ? Ne diriez-vous pas à vos enfants, pour les
protéger, de faire semblant de dormir ?
Dans le livre de Lemasson, un autre point est abordé ; les préparatifs légaux de Yves et Marie-
France, dont un voyage en avion à Nice. Il avait organisé ce départ mais aussi réglé la
situation notariale, le plus discrètement possible. N’est-ce pas ce que fait une personne qui
gère une situation de menace de mort ? N’a-t-il pas remis aussi un document faisant état de
menace de mort ? Dans ce cas, le dit document est resté secret car faisant courir un risque à
celui qui le détenait : il a bien compris qu’il s’agit d’une probable affaire d’état.
Le problème est qu’Yves s’est appuyé sur des connaissances qu’il pensait fiables alors que le
ver était dans le fruit. Il s’est fait piégé très tôt, dès la mise en place du plan de fuite, à croire
que ces menaces de mort avaient pour but de déclencher ce réflexe, de l’amener à fuir, la
DGSE ayant pour statut de travailler en dehors du sol français. Par exemple, ne lui a-t-on pas
conseillé de mettre une enveloppe de planche à voile sur le bateau pour que sa femme puisse
le reconnaître facilement, ce qu’il fit ? Et l’ancien policier d’en rajouter une couche : cela
devait contenir le corps de sa femme !
Tout semble construit sur le plan suivant, un double motif pour un même fait, le premier
crédible pour Yves et le second préparant la manipulation des enquêteurs et du bon peuple.
Par exemple, ce sac pouvait contenir le corps de sa femme, ce qui fut dit lors de l’émission
télévisuelle du 08 janvier 2012. Mais alors, comment expliquer qu’on ne l’ai pas retrouvée,
elle et ce sac, alors que l’on retrouve des os de membre inférieur et deux têtes après un voyage
écossais ? Cela ne tient pas.
On est sûr maintenant que Yves et sa fille sont décédés et le mystère entoure ces décès.
Lorsque Yves et Camille montaient dans l’avion à Lower Dounreay , dans les Highlands
d’Ecosse, un endroit très, très isolé et donc discret, l’ensemble des individus initialement cités
étaient peu ou prou au courant que ces deux-là ne partaient pas pour un hôtel quatre étoiles.
Avaient-ils une idée de la suite du programme ? Savaient-ils exactement ce qui allait se
passer ? La découverte de la tête de Yves et de celle de Camille (là, l’ADN est là pour
affirmer qu’elle est morte), quelques mois après, avec, cette fois-ci, la surmédiatisation qui eut
bien lieu, a nécessairement dû faire connaître aux intervenants de cette affaire, Outre-Manche,
le destin de ces deux-là. …Et personne de parler : bizarre, non ?
Un fait prend aussi maintenant toute sa signification : celui qu’il ait été vu partout à travers
le monde, de temps en temps avec une femme et souvent seulement avec sa fille, sans Marius.
Vous ne devinez pas ? Allons, un petit effort ! Non ? Alors, vous n’êtes pas bon pour un
examen de passage des services secrets. Yves a été reconnu clairement et le livre est très
explicite là-dessus sur l’île de Man, sur l’île de Lewis et dans les Highlands : dangereux,
puisqu’au moins deux sont morts après ce séjour. Dangereux pour des démocraties
occidentales : donc sale affaire sous-jacente, incompatible avec un drame familial. Pour diluer
ces témoignages encombrants, ne fallait-il pas en construire d’autres ? Dans ce cas, la non
crédibilité de ces témoignages lorsque les enquêteurs courraient le monde dans des avions
permettait de changer le cours d’une enquête qui devait être ce qu’on voulut qu’elle fut,
comme d’ailleurs pour d’autres affaires en France. Ces enquêteurs ont-ils été complices ?
Ont-ils été bernés ? Ils sont les seuls à le savoir, enfin non pas tout à fait.
Cela implique, non seulement le sommet de l’Etat, mais aussi le ministère de l’Intérieur
dont dépendent les enquêteurs et le ministère de la Justice, donc les Gardes des Sceaux, ce,
sur les années qui suivirent cette hécatombe. Et là, il faut se souvenir qu’il y a une
cohabitation plutôt froide. N’y a-t-il pas eu, en outre, une intention perverse vis-à-vis de ceux
qui cohabitaient ? Pour en faire de possibles responsables dans cette affaire ? … Toujours
cette dualité !
Le fait que Yves Godard ait tenté de prévenir des personnes en France de manière à ce
qu’un corbeau mette Interpol sur sa piste montre qu’il était sans illusion sur leur sort : peut-
être du fait de menaces de mort antérieures ? A mon avis, d’autres reçurent des messages et
non pas une seule personne. Est-ce pour cela qu’au cours de la récente émission de télévision,
un message passait de temps à autre pour faire appel aux témoins éventuels ? J’ai pu constaté,
de près, la diligence dans des enquêtes effectuées en France dans nombre d’affaires similaires,
aussi cela me rappelle une technique bien rodée dans de nombreux pays à travers notre
charmante planète, celle que je résume par la petite phrase de Mao (mais il n’est pas le seul) :
« Que cent mille fleurs s’épanouissent, etc. » et de cueillir les « fleurs » et de « cartonner »
ensuite !
Ce fait permet d’émettre une hypothèse concernant le petit Marius, 4 ans et demi. La père et
sa fille achète une carte avec un nounours et écrit « thanks » dessus, juste avant de partir et de
disparaître à jamais. N’est-ce pas destiné aux personnes qui prirent en charge cet enfant ? Cela
ne signifie-t-il pas que ce qui se passait en Amérique du Sud, du temps de certains régimes
dictatoriaux, s’est reproduit ces jours-là, en Ecosse (lire les deux livres du général
Aussaresses et celui de Marie-Monique Robin)? Qu’est devenu Marius ensuite ? Yves et sa
fille étaient raisonnables et calmes : Yves a-t-il accepté une adoption en urgence pour sauver
son fils ? A-t-il dit à Camille, pour la tranquilliser, que Marius allait passer quelques vacances
chez une personne sympa? C’est logique. A Thurso, il avait compris que, ni Camille, ni lui-
même, n’avaient plus qu’un avenir très compté. La deuxième lettre du corbeau en témoigne.
Reste la raison qui fit que Camille « n’alla pas en vacances », elle aussi. Trop âgée et donc
capable de mémoriser beaucoup de choses ? Donc, de ce fait, dangereuse ? Mais pourquoi et
pour qui ? Ou y a-t-il une autre raison ? Une de celles qui vous glace le sang ! Camille a été
tuée et décapitée, c’est sûr… Voire plus ? A-t-elle été torturée, violée, tuée par décapitation
devant les yeux de son père : pour le faire parler, par vengeance, avant qu’il ne partage son
sort ? Dans ce cas, elle était instrumentalisée et les acteurs de cette affaire avaient besoin de la
faire revenir sur le sol français, en même temps que Yves. En voyant l’avion décoller, les
Britanniques devaient bien se douter du sort qui attendait ces deux-là. Alors, pourquoi laisser
faire ? La seule possibilité a été que les plus hautes sphères du gouvernement français soient
intervenues de manière péremptoire. Cela signifie qu’il existe une raison d’une importance
exceptionnelle.
Une raison d’état ? Possible ou plutôt une raison de maffia s’étant accaparé le pouvoir,
ayant fait main basse sur l’Etat ?
Un fait plaide en faveur de cette version de l’affaire, c’est l’aveu d’un homme au Brésil qui,
au cours d’une autre affaire d’assassinat touchant, elle aussi, le CDCA, avoua s’être occupé
du médecin et de ses enfants. C’est ce qui est écrit dans le livre. Il peut y avoir une légère
erreur de deux faits : la non perception de l’affaire dans sa réalité (tout le monde a bien
compris que la tête de Yves est devenu celle de Marius, de manière à avoir un bon compte et
une bonne version !) et la pratique des enquêtes en France (c’est l’homme qui a vu l’homme
qui a vu l’homme … avec toutes erreurs de recopie). Le terme « s’occuper » lorsqu’on
retrouve un tibia et un fémur d’un côté et deux têtes de l’autre prend toute sa signification. Le
programme appliqué à Yves et à sa fille était-il si effroyable qu’au moins une partie fut
…sous-traitée ? Cela ressemblerait alors aux affaires de sous-traitance de la torture
dont s’est occupé courageusement Dick Marty et qui concernaient la CIA.
Pourtant des spécialistes français de ces manœuvres (service Action) devait être présents,
pendant l’opération, s’il s’agissait de savoir ce que savaient Yves et le CDCA. Il devaient
encore être présents après, pour récupérer les sacs poubelle pleins et aller les jeter au-dessus
de la fosse marine des Casquets. Nul doute qu’une hypothétique future archéologie des fonds
abyssaux proches de la France ne puisse révéler un jour des similitudes avec une enquête
archéologique sur les pratiques des Incas. Les archéologues ont sorti, d’une caverne au
sommet d’un volcan, des corps d’enfants Incas sacrifiés il y a cinq cent ans. Franchement, la
différence ne serait pas au bénéfice de la France. Un des deux membres inférieurs d’Yves a dû
être largué à côté de la fosse marine des Casquets : trop de vent ce jour-là ? Une erreur de
positionnement lors du délestage ? Ah, j’oubliais, les têtes : elles ne rejoignirent pas la fosse
marine des Casquets mais la Baie de Saint-Brieuc. Là, il s’est agit d’un signal fort, mais
donné à qui ? Tout d’abord au CDCA, logique, ensuite aux médecins, probable, enfin, à
certains membres de la famille, mais pourquoi pas aussi au bon peuple ? Ce dernier point
n’est pas dans les meurs françaises, l’est-il en Amérique du Sud ? N’est-ce pas là un signe que
quelqu’un a utilisé, non seulement des compétences, mais aussi des us et coutumes d’une
autre latitude ? Parce qu’il y a passé son enfance et que ces pratiques sont imprimées en lui ?
Quelle fut la raison de la sous-traitance finale? La crainte d’une faille, si l’opération avait été
complètement menée par le service spécialisé de la France: fuite au fil du temps ou
changement de comportement comme ce fut le cas, dans le passé, du général Jacques Pâris de
Bollardière refusant les pratiques de torture par des militaires sur des civils? Dans ce cas, il
est sûr que cela touchait au plus haut de l’Etat et que les raisons étaient si inavouables
qu’il fallait s’entourer de précautions supplémentaires. Peut-être est-il temps que les
Français prennent la mesure de ce qui se fit et se fait en leur nom ? Seule l’extradition de cet
homme au chaud au Brésil et son interrogatoire pourrait sortir enfin la vérité sur cette affaire
… si lui-même ne subit pas rapidement un sort brutal. Une idée au passage : si on a mis le
paquet pour faire voyager nos enquêteurs aux frais du contribuable de manière à invalider les
témoins britanniques, on pourrait payer un voyage de plus pour, cette fois-ci, enquêter
réellement, non ?
L’ancien policier présentateur de l’émission nous expliqua que Marie-France est morte, vu la
quantité de sang et, de nous montrer la tache de sang sur le matelas, visible après
retournement. Puis de nous dire que l’arme du crime devait être un marteau retrouvé dans le
sac de voyage repêché en mer, au large de Roscoff. Et de nous dire que Yves a tué sa femme à
coups de marteaux, qu’il a effacé le sang sur le mur, etc. . Seulement voilà : tuer quelqu’un
dans son lit avec un marteau ne donne pas, sur le matelas, une flaque de sang qui correspond à
la région thoracique. Cela ressemble plutôt à une arme à feu, munie d’un silencieux et visant
le cœur. Cela explique plus logiquement que le sang ait giclé sur le mur au point que le tueur
ait nettoyé ensuite. Or, Yves Godard n’avait pas d’arme. Alors ?
Il y a un fait qui ne colle pas, un de plus, avec le schéma proposé: c’est la distribution des
cartes appartenant à Yves Godard, neuves, sur des années, sur les îles des Ebihens, près de
Saint-Briac-sur-Mer. Tout un chacun reste interloqué devant ce fait, incompréhensible pour
tous, pour tous vraiment ? Peut-être pas tout à fait. Le livre précise que cet endroit était
précisément une plage qu’affectionnait la famille Godard dans son entier, donc, du temps de
l’enfance d’Yves. Alors ? La mère de Yves est décédée peu après un divorce qui, de par ses
raisons, affecta toute la famille. Ce n’est pas elle qui pouvait être visée par ce délicat message.
Alors le père de Yves ? Là, l’hypothèse d’un message codé à son encontre prend toute sa
valeur, il suffit de lire le livre pour le comprendre. Lui, il avait immédiatement compris qu’ils
étaient tous morts, qu’il n’y avait plus d’espoir … après avoir visité le fourgon de Yves sur le
quai de départ du Nick. Curieusement, l’enquêteur télévisuel nous dit qu’il y avait un livre
ouvert à la bonne page dans ce combi, ben voyons! Quant au livre, il donne d’autres
précisions : le fourgon était ouvert, vitres ouvertes aussi. Le père de Yves arrivé sur place a-t-
il trouvé aussi un message à son intention ? Tiens, mais sa seconde épouse avait divorcé d’un
membre de la diplomatie français en Amérique du Sud : bizarre, non ? Tiens, mais le père de
Yves Godard avait soigné l’enfant de ce couple avant le divorce et le remariage : bizarre,
non ? Tiens mais, à la lecture du livre de Serge Raffy, « la guerre des trois », aux éditions
Fayard, publié en 2006, il est un passage intéressant touchant le secrétaire général de l’Elysée
de l’époque, actuellement candidat à la présidentielle française. Je conseille la visite des pages
P85.91.92.93 94. Je cite, P94 : «[...] A leur retour au cours d’un week-end en Bretagne, à
Saint-Briac où la famille possède une maison de vacances, le malheur s’abat brutalement sur
eux. Au cours d’une sortie en mer en voilier, alors que les deux frères savourent ce moment
de détente, le temps change brusquement. [..] Transi, Eric prend un bain chaud. Il meurt,
foudroyé par une crise cardiaque. Dans la pièce voisine, allongé sur son lit, Dominique est
plongé dans un livre. C’est lui qui découvre son frère inanimé.
Cet épisode est sans nul doute la grande fêlure de Dominique de Villepin. La disparition de
ce frère aîné qui était son alter ego, avec qui il entretenait quasiment une relation de frère
jumeau, le bouleverse. « La mort d’un frère vous transforme » [..]. » C’était en 1970.
Abordons maintenant l’ouvrage d’Eric Lemasson, paru aux Arènes, en octobre 2011,
« L’assassinat du docteur Godard, ; Enquête ». En page 46-47, il est fait état de l’enfance de
Yves à Saint-Briac-sur-Mer et du fait qu’il fut moniteur de voile au club nautique de Saint-
Lunaire. Je cite : « Yves, bien qu’encore lycéen, est unanimement considéré comme un bon
moniteur de voile. [..]
[..] parmi tous les sites qu’elle recèle, l’un d’entre eux enchante Yves tout particulièrement, à
quelques encablures du domicile familial : les îles des Ebihens, à la pointe de Saint-Jacut-de-
la-Mer. Les Ebihens [..]. C’est probablement l’endroit préféré d’Yves Godard. A
l’adolescence cet archipel est son objectif de régate favori, plus tard il y emmènera aussi bien
ses élèves du club de voile que ses amis. [..] face à la baie de Lancieux, berceau de la famille
Godard. [..] Et spécialement, l’une des petites plages où la famille a ses habitudes est
photographiée plusieurs fois, la plage de la Chapelle. »
Et l’auteur de poursuivre : « Insister sur ce point n’est pas anodin, cet archipel des Ebihens,
et cette plage, seront précisément, bien des années plus tard, au cœur de l’énigme qui nous
occupe ici. »
Oh combien ce journalise a raison ! Peut-être à un point qu’il n’a pas mesuré ?
En effet, l’essaimage de six cartes en parfait état sur neuf années, y compris après la
découverte des os de Yves, montre la perverse intelligence de l’esprit qui a construit cette
affaire. Il montre une parfaite connaissance de la famille au sens large. Initialement, ces cartes
n’avaient-elles pas un but précis ? Par exemple, charger certains membres de la famille,
comme cela fut fait dans l’affaire Dominici, cinquante ans auparavant ? Ou bien ou en outre,
être un message codé à l’attention de certains membres de cette famille, ce qui signifie qu’une
vengeance faisait aussi partie du programme machiavélique ? De toute évidence, une affaire
aussi étendue dans le temps et dans l’espace ne pouvait pas être le fait de cette malheureuse
famille sur laquelle on s’est acharnée, plus que de raison, ni d’un CDCA rapidement étêté lui
aussi.
Le père du secrétaire général de l’Elysée n’était-il pas, pour son emploi, Français expatrié en
Amérique du Sud avant de l’être aux USA, avant d’en être le représentant associatif ? Le
secrétaire général de l’Elysée a effectué un début de carrière au CAP, c’est-à-dire à un
organisme de gestion globale de la diplomatie. Donc, il est forcément très proche des milieux
diplomatiques et des attachés militaires d’ambassade qui, en règle, appartiennent à la DGSE.
Il doit donc connaître le premier mari de la seconde épouse du père de Yves. N’y a-t-il pas là
matière à gratter ?
Alors, les six cartes, un message codé ? Géographique certes, temporel peut-être (des dates
anniversaires ?). Sur les dates, je n’ai pas les moyens d’analyser. Sur la localisation, toutes sur
la plage de la Chapelle sur les Ebihens, toutes … sauf une et là c’est intéressant. Le dimanche
03 juin 2001, une quatrième carte est déposée cette fois-ci sur les rochers des Ebihens, les
rochers Jumeliots. Ce nom signifie les jumeaux en langue gallaise. Alors ? Un message codé
provenant de celui qui écrit sur son frère décédé qu’il considérait comme son jumeau ? Ce
dépôt n’est-il pas une signature de la personne au sommet de cette construction ? La date du
dépôt ? Est-ce, par exemple, une date d’examen du baccalauréat, celle de ce frère, celle de
Yves Godard la même année ? Est-ce une méthode importée en France venant d’Amérique du
Sud ?
Le mardi 31 juillet 2001, à 14 heures, monsieur Stanislas Ch. du G, de Dinard, ramasse une
cinquième carte. Il n’est pas difficile de le retrouver. Il est à peine plus jeune que le secrétaire
de l’Elysée et que Yves Godard. Faisait-il autrefois de la voile dans le même club ? Pourquoi
ces initiales au lieu du nom ? A-t-il trouvé ou posé cette carte ? Craint-il quelque chose ?
Le 31 juillet est-il la date anniversaire du décès du frère « jumeau » ou de son enterrement?
Le sixième dépôt sur la plage des Ebihens se produit le 14 décembre 2008, soit plus de 9 ans
après la disparition, après une émission sur les crimes de mer dans le cadre de Thalassa, sur
TV3. Certes, cela est fait pour narguer et émoustiller les enquêteurs mais c’est peut-être aussi
une date clé : par exemple, celle de la mise à mort de Yves et de sa fille, qui seraient alors
restés dans une prison, au secret, pendant un mois et demi après leur arrivée sur le sol breton ?
Seul l’homme que les autorités judiciaires et françaises n’ont pas envie d’extrader
pourrait apporte quelques précisions sur la date fatidique.
Peut-on maintenant comprendre les raisons de cette affaire. Comme derrière d’autres
affaires du même ordre (affaire Seznec, affaire Dominici et après 1999, affaire Loïc Le
Ribault), il y a une raison d’état certes, mais plutôt d’ordre financier mafieux. Et comme
toujours, tous les coups sont permis, tous les montages et truquages pour que la vérité ne sorte
pas. Cette affaire n’échappe pas à la règle.
Le fait est que Yves était devenu un pilier du CDCA normand et breton. Est-ce suffisant pour
que lui et les siens connaissent un tel sort ? Examinons cette hypothèse. Il n’était pas partie
prenante des actions musclées de ce syndicat, ce qui tend à montrer qu’il n’était, ni violent, ni
capable de tuer sa femme. Dans le livre de Lemasson, j’ai pu mesurer l’ascension vertigineuse
de ce syndicat : la raison ? Les Français, les travailleurs indépendants plus précisément,
croulaient sous les charges : c’est cela qui amena une certaine forme de résistance et donc
l’ascension d’un syndicat musclé qui prônait une résistance à la pression des charges sociales
imposées par l’Etat. L’ascension des charges, notamment chez les médecins, fit qu’ils ne
pouvaient plus vivre de leur profession, d’où le nombre de ceux qui rejoignirent le CDCA,
explosif, sans qu’il ne fut question d’appartenance politique. Je me souviens d’un, de
tendance communiste, appartenant à une famille très, très rouge. Devant ce fait, nos
politiques, notre gouvernement, ont-ils eu l’idée géniale de faire un exemple dissuasif ? De
fait, cela peut expliquer la raison de cette affaire. Est-ce la seule ? Certes, nous savons qu’en
France, on préfère « piciller » le bateau qui risque de couler en collant des chewing-gum,
plutôt que d’aborder et de traiter les causes véritables. Nous savons, au fil des « affaires », que
ce type de choix repose plus sur la corruption et les bakchichs que sur des raisons judicieuses.
Nous connaissons actuellement les conséquences d’une telle politique menée depuis des
lustres. Alors, n’y a-t-il pas une autre raison qui aurait entraîné cette décision et que
l’on aurait fait passer pour une affaire d’état auprès de certains acteurs, permettant
d’aller … jusqu’à la mort sous la torture?
Le livre parle aussi d’autres médecins qui faisait initialement partie, comme Yves Godard, du
CDCA et qui créèrent une émanation propre aux médecins, lorsque les anomalies du sommet
du CDCA commençèrent à pointer. L’un de ces médecins est clairement nommé et l’autre
nom. Pourquoi ? Il est précisé que ce dernier dirige actuellement la caisse de retraite des
médecins de France. Effectivement, un syndicat médical dissident se créa sur le même modèle
que le CDCA. L’actuel président de la CARMF faisait partie de la tête de pont. Il se présenta
aux élections de cette caisse et fut élu en juin 1998 … pour démissionner un peu plus d’un an
après. La raison ? L’élection qui amenaient ces dissidents dans la CARMF
était un renouvellement du tiers du bureau, ce qui ne leur donnait aucun pouvoir, eux qui voyaient
arriver la débâcle de cette caisse. Il fut réélu ensuite et siège toujours depuis, sans qu’il n’ait
pu modifier en quoique ce soit le fonctionnement de cette caisse. Comprenne qui peut !
Les jeunes installés en 1981 ont vu une augmentation de leur cotisation construite de telle
manière qu’elle les touchait prioritairement et était beaucoup plus douce pour les anciens
installés. D’où le recrutement du CDCA quelques dix ans après chez ces jeunes installés des
années 80. Ultérieurement, une nouvelle augmentation se produisit, comme celle qui vient de
survenir, curieusement avant les élections présidentielles ! Aussi, j’émets une hypothèse, qui
rejoint ce que j’ai lu de possibles pratiques: ces augmentations épisodiques n’ont-elles pas eu
un but avoué mais aussi un autre, inavouable ? Les médecins sont plutôt à droite, alors un
système n’a-t-il pas été mis en place, grâce à l’informatique, par crainte du virage à gauche en
1981, pour aider les opposants ? Cela ressemblerait dans le montage informatique à ce qui
s’est passé dans l’affaire Clearstream. Une réplique intra-France, en quelque sorte.
Au cours de mes enquêtes, j’ai découvert que le type de logiciel permettant une lessiveuse de
fric existait et que d’aucun qui refusa la corruption proposée l’a payé très cher et continue de
le payer actuellement.
L’intervention de la DGSE devient logique. Les membres ont une phobie : lutter contre le
communisme, compréhensible certes, mais ayant dérapé pour lutter contre des innocents. Cela
n’a-t-il pas abouti à un système totalitaire occulte qui n’a rien à envier à ce qui se passait, dans
le passé, de l’autre côté du rideau de fer.
Les élections présidentielles de 2002 suivirent de près l’affaire Godard et tout un chacun
pouvait constater la « neutralité » dont ont fait preuve les médias, notamment dans l’entre-
deux tours ! Ne fallait-il pas, à tout prix, que la même équipe dirigeante repasse afin que la
chape de plomb soit maintenue sur l’affaire Godard et sur l’indicible, les pratiques de torture à
mort pour des financements occultes de politiciens ?
Il est pour moi un devoir devant une telle affaire, contribuer à l’émergence de la vérité.
Ce qui a été la raison du martyr d’une famille Godard connaît actuellement un
aboutissement prévisible: la fin prochaine de ce pays par implosion.
Dr Marie-Hélène GROUSSAC