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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 18:43

L'ECHO des MONTAGNES, dans le légitime but de vous informer, ce qui est un droit constitutionnel et international, vous livre dans le détail comment la CIA a subit son plus grave échec de toute son histoire.

Il a frappé la CIA au cœur. Le médecin jordanien Humam Khalil Abou-Mulal Al-Balawi raconte, dans une vidéo enregistrée peu avant sa mort, sa saga d'agent double, qui l'a mené d'une prison d'Amman à une base de la CIA en Afghanistan, où il a tué, ceinturé d'explosifs, le 30 décembre 2009, des agents américains chargés de la traque des chefs du djihad international. La vidéo de quarante-trois minutes a été diffusée, dimanche 28 février, par As-Sahab, le média d'Al-Qaida.

 

 

"J'ai 32 ans et je travaille comme médecin en Jordanie. Mon voyage en djihad a commencé il y a quelques années, après l'invasion américaine de l'Irak..." Balawi devient admiratif des djihadistes, notamment de feu Abou Moussab Al-Zarqaoui, commandant d'Al-Qaida en Mésopotamie, originaire comme lui du village jordanien de Zarqa, dont il affirme que l'opération contre la CIA est notamment destinée à venger sa mort. A l'époque, Balawi écrit, sous le nom de "Dr Abou Dujaanah Al-Khorasani", sur des sites Internet islamistes.

Sa conversion en agent djihadiste se fait en deux temps. Il affirme avoir d'abord senti qu'il devait entrer plus activement en djihad "après avoir vu les événements de Gaza". Ensuite, "tout a commencé lorsque la sécurité jordanienne est entrée dans ma maison". Il est arrêté pour "possession de matériel illégal" et pour ses écrits, est emprisonné et pris en main par "Abou Zaid", officier à la division de contre-terrorisme des services de renseignement jordaniens.

"Abou Zaid était un idiot qui m'a demandé de travailler avec les services de sécurité en espionnant les moudjahidins au Waziristan (zone tribale pakistanaise) et en Afghanistan. La chose incroyable est que je souhaitais justement rejoindre la terre du djihad mais n'y étais pas parvenu, et que ce crétin débarque et me propose de m'envoyer en terre de djihad. Mon rêve se réalisait !... Cet idiot creusait sa propre tombe. Il m'a promis des sommes atteignant des millions de dollars en fonction de la cible repérée." Balawi arrive, au frais des services jordaniens, à Peshawar, au Pakistan. "Je suis entré en contact avec les moudjahidins,qui ont convoqué une choura (assemblée)." Leur objectif est d'attirer dans un piège Abou Zaid, l'officier jordanien, et de le kidnapper à Peshawar. "J'ai repris contact avec lui quatre mois plus tard et lui ai transmis des vidéos des chefs moudjahidins. Je transmettais aussi de vraies informations dont nous pensions que l'ennemi avait déjà connaissance. Avec le temps, les services de renseignement jordaniens ont été convaincus que je travaillais pour eux." poursuit-il,

Abou Zaid l'informe qu'il va lui faire rencontrer des agents de la CIA en Afghanistan. Selon Balawi, la réunion est destinée à lui donner du matériel permettant de transmettre les coordonnées des cibles qu'il est censé repérer. Selon la presse américaine, la CIA pensait qu'il venait livrer des informations sur Ayman Al-Zawahiri, l'adjoint d'Oussama Ben Laden. "Abou Zaid a convaincu l'équipe de la CIA chargée des attaques de drones de venir à la réunion, raconte Balawi. C'était un cadeau d'Allah. J'ai alors eu la certitude que le meilleur moyen de donner une leçon aux services jordaniens et à la CIA était de venir avec une ceinture de martyr."

Une choura d'Al-Qaida approuve le projet d'attentat-suicide. "Nous discutions de la façon de leur infliger une défaite et un carnage avec le minimum de pertes, et nous étions d'accord que cela passait par une opération martyre. Cette offre, répète-t-il, était un cadeau d'Allah."

Humam Al-Balawi a atteint son objectif. Le 30 décembre 2009, il est accueilli sur la base Combat Outpost Chapman à Khost, en Afghanistan, d'où l'Agence centrale de renseignement (CIA) américaine mène ses opérations contre les sanctuaires djihadistes au Pakistan. Il arrive en voiture avec l'officier de renseignement jordanien. Avant d'entrer dans la salle de réunion, il est fouillé par deux mercenaires de la société privée Blackwater, chargée de la sécurité. Les agents américains se tiennent près de là. Balawi se fait exploser, tuant neuf personnes : cinq agents de la CIA, dont la principale experte américaine d'Al-Qaida, les deux gardes de Blackwater, l'officier jordanien et son chauffeur. Au moins six autres personnes sont blessées, dont le chef adjoint de la CIA à Kaboul. Pour Al-Qaida, c'est un coup de maître.

Qari Hussein, un commandant taliban pakistanais chargé des attentats-suicides, est le premier à revendiquer l'opération. Mustafa Abou Yazid, le chef d'Al-Qaida en Afghanistan, diffuse son propre communiqué. Les services de renseignement américains soupçonnent aussi les talibans afghans de Sirajuddin Haqqani, très liés à Al-Qaida et opérant à Khost, d'avoir coordonné l'opération. Puis est diffusée, le 9 janvier, la première vidéo d'Humam Al-Balawi, où il apparaît aux côtés du chef des talibans pakistanais, Hakimullah Mehsud, et affirme qu'il veut venger la mort du créateur du mouvement taliban pakistanais, Baitullah Mehsud, tué par un drone américain.

Les Etats-Unis seraient aujourd'hui convaincus que l'opération fut organisée conjointement par Al-Qaida, qui a recruté Balawi, par les talibans pakistanais, qui l'ont accueilli et entraîné, et par les talibans afghans d'Haqqani, maîtres d'oeuvre des opérations dans la province de Khost. L'attentat confirmerait que ces djihadistes coopèrent pour les actions les plus sensibles. Les plus anciens ont vécu ensemble au Pakistan lors du djihad antisoviétique en Afghanistan, et tous se sont retrouvés dans les "zones tribales" pakistanaises après 2001.

L'agent double Balawi est ainsi devenu le héros du djihad international. L'homme a infligé à la CIA l'une des pires défaites de son histoire.

 

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